Pratique ancestrale, la technique des ventouses revient en force ces dernières années. Face au non-soulagement qu’apporte dans certains cas la médecine moderne, de plus en plus de personnes sont « re »tournés vers cette méthode ancienne. Jusqu’au début du siècle dernier, les occidentaux y avaient recours et pas seulement les asiatiques et les arabes, notamment lors des traitements des affections pulmonaires. C’est à l’arrivée des antibiotiques qu’elle fut reléguée au second plan.
La cupping est très souvent pratiquée chez les musulmans, elle porte le nom de Hijama qui vient du mot « hijm » :qui veut dire « absorber, extraire ». La Hijama est une pratique thérapeutique ancestrale utilisée dans l’Egypte antique. Le Prophète Mohammed (Salut et Paix sur lui) a confirmé et encouragé cette pratique et de nombreux hadiths ventent ses mérites.
En médecine traditionnelle chinoise, les ventouses sont appliquées à des endroits précis correspondant à des points d’acupuncture choisis en fonction du trouble à soigner, ou bien les ventouses sont mobilisées sur des zones situées le long des méridiens énergétiques. Et oui, pour la médecine chinoise, la maladie ou la douleur est un signe de blocage : cela signifie que l’énergie fondamentale ne circule plus ou mal. La ventouse chinoise rétablit la circulation du sang et, par conséquent, l’énergie.
On distingue deux techniques : les ventouses à chaud, avec une flamme ou à froid. Pour les premières, le vide à l’intérieur est fait à l’aide d’une flamme puis la ventouse est posée sur un endroit précis du corps en relation avec la maladie à soulager. Pour les secondes on utilise une pompe pour faire le vide à l’intérieur de la ventouse.
C’est l’usage le plus courant en Médecine Traditionnelle Chinoise. Elle est le plus souvent utilisée pour améliorer la circulation du sang, de libérer les tensions, de tonifier et faire correctement circuler notre énergie.
Si l’on compare la circulation, les méridiens, sont des autoroutes dont les « bouchons » représentent les blocages du corps. On pose les ventouses sur les points « bouchons » pour décongestionner. Une migraine, c’est une congestion, tout comme une arthrose, un lumbago .Elle peut également être associée à des ventouses avec saignée. Cette thérapie par ventouses pourra être: Mobile ou non mobile.
Dans un même objectif que les ventouses chaudes, les ventouses sèches auront l’avantage de pouvoir être appliqués sur des zones plus complexes d’accès, tout en conservant leur efficacité.
Technique qui permet de masser les tissus lésées afin de multiplier l’effet dé-contracturant.
Déjà préventive, car effectivement les ventouses aident à de détoxifier l’organisme.
En curatif, si l’on connaît les ventouses essentiellement dans les maux respiratoires (nos « mémés » posaient les ventouses dans les cas de bronchites), elles ont d’autres indications majeures, grâce à leurs actions antalgiques sur les douleurs, énergétiques en médecine chinoise, mécaniques et circulatoires par phénomène décongestif d’un organe.
Dans tous les troubles douloureux, selon l’endroit où la ventouse est posée, le mécanisme qui est déclenché est différent.
Action épurative : Elle permet de « nettoyer » le sang des différents éléments dont l’accumulation est toxique, comme les cellules mortes ou abîmées (globules rouges, mais aussi plaquettes et globules blancs) Elle permet d’éliminer les substances présentes en excès (créatinine, sucre, cholestérol, acide urique), les résidus médicamenteux, etc…
Action régulatrice : Elle restaure la carence en fer (en freinant la fuite de fer et en stimulant son absorption digestive après la séance),elle augmente le taux d’hémoglobine (souvent bas en cas d’anémie), elle restaure et normalise le taux de plaquettes, elle fait baisser le taux de glycémie, de créatinine, d’acide urique et de cholestérol.
Action stimulatrice du système immunitaire : Elle augmente le taux de globules blanc, elle stimule également la circulation veino-lymphatique, elle régule l’activité du thymus.
Action hormonale : Elle permet de réguler les hormones en stimulant les glandes endocrines :
Action neurologique et neuro-végétative : Elle peut être un excellent complément dans le traitement des maladies neurologiques(épilepsie, paralysie, tremblements, céphalées, …), elle aide également à la réhabilitation des victimes d’AVC (de par l’élévation du monoxyde d’azote – neuromédiateur – qu’elle génère), en stimulant les nerfs adhérents depuis la peau, elle stimule les chaînes ganglionnaires et permet une stimulation et une régulation de l’activité des organes visés.
Un effet analgésique : du fait qu’elle permet la sécrétion d’endorphine de façon significative, constaté chez beaucoup de patients après la cupping thérapie.
Un effet anxiolytique : il s’est avéré que suite à la saignée, lorsqu’elle est pratiquée sur certains points du corps, le patient s’endort profondément pendant l’opération ou après. A son réveil, il ressent un bien-être et devient dynamique.
Un effet d’équilibre : La thérapie par ventouses agit sur l’équilibre sympathique et parasympathique. Par ailleurs le corps retrouve son équilibre hormonal, ce qui explique le retour à une tension normale en cas d’hyper ou hypotension artérielle.
Une réactivation des médiateurs de neurones, comme la Dopamine. L’insuffisance de la dopamine peut provoquer des symptômes de la maladie de Parkinson.
Utiles pour qui ? Pour tous, hommes, femmes, et mêmes enfants peuvent bénéficier de la thérapie par ventouses. Comme chaque personne est unique selon l’âge, les antécédents de santé, l’état de la personne (grossesse, âge avancée…) sera décidé de la pratique adéquat pour la personne : ventouses chaudes, sèches, en massage.
Tout dépend de la pathologie que vous avez. Quand celle-ci est ancienne il faut parfois plus de temps pour un résultat optimum. De manière générale la première séance soulage grandement les douleurs. Si vos douleurs ne reviennent pas vous n’aurez pas forcément besoin de reprendre un rendez-vous immédiatement.
Aïe ça fait mal ? Aucunes inquiétudes la thérapie par ventouses se pratique sans douleur même s’il peut y avoir un certain inconfort à la pose de la ventouse dû à l’aspiration de la peau.